« Les homos m’ont pas soutenu pour les papiers, regretta Lansana, mais ils m’ont pas rejeté non plus. Ils m’ont même traité en ami. La pensée lui vint que ces gens qu’il détestait sans raison n’étaient pas seulement à l’opposé des stéréotypes véhiculés par les bigots et les sermonneurs. Ils étaient aussi, avec Abdel et madame Henriette, les seuls à l’avoir accepté et aidé. »
Nous sommes à Marseille, de nos jours. Lansana Camara, jeune Guinéen privé de carte de séjour, sans emploi, exilé, connaît la faim, la solitude, l’errance, l’exclusion pour tout. Son histoire rocambolesque, porteuse de personnages vrais et truculents, déclenche un étonnant comique de situation dans un récit qui tord le cou au désespoir comme à l’intolérance.
Notre avis
Libar M. Fofana nous surprend une nouvelle fois avec un roman contemporain qui fait bouger les lignes. À l’heure où les États-Unis régressent totalement et deviennent des lieux où il ne fait plus bon d’y vivre, Fofana lève le voile sur les souffrances endurées par les migrants et les personnes LGBTQIA+ dans le monde entier et tout particulièrement dans les pays africains d’obédience musulmane, même si l’histoire de Lansana Camara se déroule à Marseille.
La lecture de ce nouveau roman est fluide. L’humour est toujours au rendez-vous malgré les sujets poignants de l’éviction des migrants et de l’homophobie grandissante.
«Un arc-en-ciel dans les ténèbres » devrait trouver sa place dans les coups de cœur des libraires et sur toutes les gondoles des grandes surfaces. Gageons que cet opus puisse ouvrir les esprits à la tolérance et à l’amour de son prochain, comme prôné par toutes les religions mais, malheureusement, rarement appliqué…
Le fils de l’arbre, collection Continents Noirs, 2004 N’Körö, collection Continents Noirs, 2005 Le cri des feuilles qui meurent, collection Continents Noirs, 2007 Le diable dévot, collection Continents Noirs, 2010 L’étrange rêve d’une femme inachevée, collection Continents Noirs, 2012 Comme la nuit se fait lorsque le jour s’en va, collection Continents Noirs, 2016
Le Musée d’Art Moderne de Paris consacre une grande rétrospective à Nicolas de Staël (1914-1955), figure incontournable de la scène artistique française d’après-guerre.
L’Institut du monde arabe a choisi de donner à voir l’élan et l’irréductible vitalité de la création palestinienne, qu’elle s’élabore dans les territoires ou dans l’exil.