
My Love Affair With Marriage
Dès son plus jeune âge, Zelma a été persuadée, par les chansons et les contes de fées, que l’Amour résoudrait tous ses problèmes, pour peu que sa conduite soit conforme à ce que la société attend d’une jeune fille.
Après First Cow, le nouveau film de Kelly Reichardt “S H O W I N G U P” nous présente de manière très intime le quotidien de Lizzy, une sculptrice morose, parfaitement incarnée par Michelle Williams.
Loin des blockbusters, Showing Up est à la limite d’un documentaire. Le film nous plonge doucement dans la manière de travailler de Lizzy, sa routine et ses réactions face aux aléas de la vie. Sa voisine Jo, plasticienne et propriétaire du logement de Lizzy, ne s’occupe pas de son problème de chaudière car elle aussi à une exposition en préparation, non pas une mais deux expos à préparer. Ses parents, divorcés, sont impliqués dans l’art de près ou de loin. Son frère, un peu dérangé, est très créatif mais dans un style plutôt mystique. Elle est aussi proche d’une communauté d’artistes.
Ce film déconstruit le fantasme du génie. Le spectateur ne sait pas dire si les sculptures de Lizzy lui plaise ou non. L’artiste peut rester des heures entières à sculpter des femmes qu’elle appelle des filles, en terre exprimant différents sentiments, après les avoir dessinées ou peintes, puis, elle les enduit d’émail de couleur. Ensuite, Lizzy attend le résultat de la cuisson de ses sculptures. L’une d’entre-elles ressort avec un côté trop cuit, voire brûlé. Lizzy est extrêmement déçue et triste mais le gourou la rassure en lui disant que ce n’est pas grave car le plus beau dans l’art, pour lui, ce sont les imperfections.
Showing Up met l’accent sur les imperfections en général, sur le doute traversé en permanence par bon nombre d’artistes. Ils sont rarement satisfaits de leurs créations, parfois remettent tout en cause, jettent beaucoup, construisent, déconstruisent, reconstruisent… On ressent le doute, la solitude, l’égoïsme des artistes en général et paradoxalement, leur entraide.
Lizzy vit et travaille seule. Cependant, elle prend toujours le temps de s’occuper des autres, de son chat et du pigeon qu’il a blessé. Le rythme du film est lent, langoureux et long, on peut en ressortir déçu.e.s sur le moment puis ravi.e.s après maturation car il dévoile et révèle avec justesse la réalité d’une majorité d’artistes et Michelle Williams est totalement habitée par son personnage.
Florence Courthial
Au cinéma le 3 mai 2023
Durée : 1H48
Format image : 1.77
Format son : 5.1
Liste artistique
Lizzy : Michelle Williams
Jo : Hong Chau
Eric : André Benjamin
Marlene : Heather Lawless
Ira : James Le Gros
Premier installateur : Michelle Segre
Bill : Judd Hirsch
Lee : Matt Malloy
Dorothy : Amanda Plummer
Sean : John Magaro
Liste technique
Réalisation : Kelly Reichardt
Scénario : Jon Raymond & Kelly Reichardt
Producteurs : Neil Kopp, Vincent Savino et Anish Savjani
Co-productrice : Louise Lovegrove
Productrice exécutive : Becky Glupczynski
Image : Christopher Blauvelt
Décors : Anthony Gasparro
Montage : Kelly Reichardt
Costumes : April Napier
Musique originale : Ethan Rose
Casting : Gayle Keller
Distribution
DIAPHANA DISTRIBUTION
155, rue du Faubourg St Antoine – 75011 Paris
Tél. 01 53 46 66 66
diaphana@diaphana.fr
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