« Une enquête japonaise en forme d’origami : une écriture aussi délectable que du wasabi. » Amélie Nothomb
Une résidence réservée aux femmes à Tokyo, un secret derrière chaque porte, une clé qui peut tout libérer…
La résidence K, édifice de briques rouges abritant des femmes célibataires, apparaît aux habitants de Tokyo comme une demeure tranquille pour dames respectables mais cache en réalité un sinistre passé.
Lorsque le passe-partout qui permet d’ouvrir les cent cinquante chambres de l’immeuble disparaît de la loge de la gardienne, les locataires retiennent Ieur souffle, car la clé n’ouvre pas seulement les portes, mais donne aussi accès aux secrets les plus intimes des résidentes. Certaines femmes ont tout intérêt à brouiller les pistes.
La résidence K s’apprête à subir d’importants travaux qui pourraient mettre à jour un crime épouvantable commis des années auparavant.
Publié en 1962 au Japon, Le Passe-Partout est un grand « classique » du roman noir japonais, une pépite pleine de tension délicieusement tokyoïte.
Ce thriller est une ode aux femmes, à leur pouvoir de résilience et à leur dignité. Ce texte féministe fut avant-gardiste pour le Japon traditionnel. L’intrigue nous tient en haleine durant tout le roman, et si certains ne supportent pas le wasabi, ici, ils ont la preuve de pouvoir supporter les intrigues les plus complexes.
Dans Le Passe-Partout, le déplacement du bâtiment ne serait-il pas une demande de changement des mentalités de la part de l’autrice ?
LE PASSE-PARTOUT
écrit par MASAKO TOGAWA
Le Passe-Partout, écrit par Masako Togawa
En librairie mercredi 15 février 2023
Traduit du japonais par Sophie Refle, aux éditions Denoël
Masako Togawa (1931-2016) est l’une des plus importantes autrices de romans noirs japonais. Née à Tokyo, chanteuse, actrice, autrice et tenancière de boîte de nuit pendant des années, Masako Togawa est connue pour ses romans policiers. Le premier et seul traduit en français avant Passe-Partout est Le baiser de feu, Rivages, 1991, excellent roman qui nous fait regretter que le récit policier japonais ne soit pas mieux connu en France. Au Japon, Masako est aussi connue et reconnue comme icône gay et féministe.
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