Expo Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori

À la fondation Cartier pour l’art contemporain

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La fondation Cartier pour l’art contemporain présente la première exposition personnelle de l’artiste aborigène Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori en dehors de l’Australie, jusqu’au 6 novembre 2022. « Danda ngijinda dulk, danda ngijinda malaa, danda ngad. Voici ma terre, ma mer, celle que je suis.  Derniers jours d’une merveilleuse exposition…

L’œuvre de Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori est lumineuse, très colorée, son expression est moderne et unique.

Si son travail peut nous apparaître abstrait dans un premier temps, elle est pourtant très ancrée dans la culture de son peuple et il témoigne surtout de l’attachement émotionnel et spirituel que Sally Gabori a de son lieu natal, l’île Bentinck, dans le golfe de Carpentarie, dans le nord de l’Australie.

Sally Gabori est née en 1924, elle parlait la langue de son peuple Kaiadilt. Son nom Mirdidingkingathi Juwarnda est issu de leur tradition qui veut que chaque personne soit nommée en fonction de son lieu de naissance et de son ancêtre totémique. Ainsi, Mirdidingkingathi indique de Sally Gabori est née à Mirdidingkingathi, une petite crique située au sud de l’île Bentinck, et que son « totem de conception » est juwarnda, le dauphin.

Sally n’a vécu dans son île que jusqu’à l’âge de 24 ans car son peuple vécu le drame d’un exil forcé. Jusque cette période, elle n’avait jamais eu de contact ni avec d’autres tribus aborigènes ni avec les Blancs.

Des œuvres monumentales vigoureuses et très colorées

Cette merveilleuse exposition d’une trentaine de toiles monumentales représentent trois lieux importants pour l’artiste qui a puisé son inspiration au plus profond de son âme et dans sa culture kaiadilt. Sa manière de voir les couleurs est unique et représente une sorte de topographie de son monde. Ses œuvres nous offre un paradoxe profond, d’un côté, dès le début de sa carrière, elles semblent hautement abstraites, de l’autre côté, sa famille peut reconnaître les histoires de famille et celles de son pays.

Danda ngijinda dulk, danda ngijinda malaa, danda ngad. Voici ma terre, ma mer, celle que je suis.

Sally Gabori était une femme de très petite taille mais très grande par sa culture, son histoire et son art. Une petite femme avec une vision monumentale. La culture aborigène australienne est une des plus anciennes cultures du monde et c’est formidable de voir aujourd’hui les œuvres d’une représentante de cette culture.

La vie entière de Sally est extraordinaire. Son histoire est incroyable. Malgré les traumatismes du déracinement et de la vie que les colons lui ont infligé.

C’est à l’âge de 80 ans qu’elle se met à peindre pour partager ce qu’était sa vie de famille, ses connexions avec son histoire, avec la nature dans laquelle elle a grandi et vécu ses premières années.

Son œuvre entière projette de la joie et de l’amour. À cet âge avancé, on est époustouflés par tant d’enthousiasme et de créativité.

Sally est allée au-delà des stéréotypes, c’est pourquoi vous ne verrez aucun cartel explicatif car l’artiste n’était relié à aucune tradition picturale.

C’est une expérience d’humilité de se retrouver face aux œuvres de Sally Gabori, rien ne prédestinait sa vie a une telle explosion artistique, une telle énergie, une telle vision, un tel regard, à un âge si avancé et après avoir vécu tant d’épreuves.

Sally a passé soixante années arrachée à sa terre natale pour vivre dans une autre île colonisée.

Elle nous montre l’île de son enfance, sa vie, sa terre, sa mer. Le peuple dont est issu Sally Gabori n’avait aucune tradition picturale, aucune peinture sur le corps, ni sur la terre, ni dans des grottes, Sally a tout inventé elle-même.

Tout vient d’elle : voir, c’est croire ! À vous de voir et d’être emportés par ses visions éblouissantes…

Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori

Jusqu’au 6 novembre 2022

Fondation Cartier pour l’art contemporain

261, boulevard Raspail – 75014 Paris

www.fondationcartier.com

Tél. +33 1 42 18 56 72

Horaires d’ouverture :

Ouverte tous les jours de 11h à 20h, sauf le lundi.

Nocturne le mardi jusqu’à 22h.

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