Carte blanche à Park Dong-Soo

au musée Guimet jusqu'au 18 septembre 2023

Diapositive précédente
Diapositive suivante

Pour la dix-septième « Carte blanche » du Musée Guimet, l’artiste contemporain coréen Park Dong-Soo nous invite à entrer dans un univers onirique, méditatif et assez étonnant au sein de la Rotonde, avec son installation appelée « Cette place-là ». C’est un ensemble de sculptures-peintures posées sur le sol, de formes carrées et rectangulaires en bois recouverts de papier hanji (papier de mûrier), de crépi et de peinture. Cette installation est positionnée en cercle et elle est entourée de cimaises au mur, elles aussi en forme de cercles, de petits carrés et de grands rectangles. C’est un espace indéfini qui représente pour lui, la création de l’univers, de la vie mais aussi de sa destruction.

Le travail de Park Dong-Soo est empreint de ses origines coréennes, même s’il a fait ses études en France. Il a voulu se démarquer de ses confrères en utilisant l’encre noire traditionnelle coréenne et le papier hanji. Sa peinture monochrome inspirée du dansaekhwa, révèle que nous sommes tous et toutes relié.e.s à l’Univers en expansion, à l’animé. En Corée, il y a une tradition d’ancrage à l’espace-temps dans un lieu donné. Il appelle son installation et toutes ses créations « Cette place-là » pour donner un nom indéfini face à l’infini, puisque qu’il tente toujours de relier l’infiniment grand à l’infiniment petit. L’artiste joue aussi avec la monumentalité car il a réalisé cette œuvre spécialement pour la Rotonde.

Park Dong-Soo a créé une matrice primitive représentant un monde en train de se créer. Comme des plaques tectoniques, des coulées de lave ou encore de fossiles venus d’un pays alien, on ne sait pas exactement ce que nous voyons, on est happés par ses formes et on reste en état méditatif.

L’artiste joue de la désorientation procurée par la fragmentation de ses œuvres et il fait de la rotonde une forme de cocon salvateur. Cette création immuable nous rappelle que nous devons faire preuve de modestie, voire d’humilité, face au monde et aux épreuves qu’il nous envoie.

En Corée, les artistes produisent leurs œuvres à même le sol car cela revêt une importance toute particulière, issue du chamanisme coréen. Cette tradition rappelle l’importance du respect que nous devons avoir envers la terre et notre environnement.

Park Dong-Soo utilise la couleur noire pour faire naître de nouveaux canons ; la peinture est utilisée comme moyen pour atteindre une certaine harmonie avec son environnement et même un état méditatif.

La Rotonde du musée Guimet devient une expérience sensible et spirituelle de l’univers de l’artiste en ouvrant le champ de tous les possibles face à l’imagination humaine et l’immensité du Cosmos. Un devient Tout et Tout devient Un. Puissant et surprenant !

Carte blanche à Park Dong-Soo

Jusqu’au 18 septembre 2023

Musée national des arts asiatiques – Guimet

6, place d’Iéna, 75116 Paris

 

Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h

 

www.guimet.fr

 

D’autres actualités à découvrir :

Nos vies ailleurs

On estime à 2,5 millions, le nombre de Français vivant à l’étranger. Entre les résidents de long terme et les expatriés envoyés par leur entreprise qui ne restent que 3-4 ans, ce sont donc aussi des millions de femmes françaises résidant à l’étranger, mais dont on parle peu.

Lire la suite »

Les chevaux de Géricault

Le musée de la Vie romantique célèbre Théodore Géricault (1791-1824) à l’occasion du bicentenaire de sa mort avec une exposition inédite réunissant une centaine d’œuvres exceptionnelles issues de collections publiques et privées.

Lire la suite »

Copyright© 2000 – 2022 BlackMap : le portail de toutes les cultures

Suivez-nous sur...