À la frontière entre la France et l’Espagne, une île minuscule, administrée à tour de rôle par deux pays. Un corps retrouvé, sans nom, sans prise en charge.
Et cette question lancinante : que devient le droit quand la souveraineté elle-même vacille ?
Synopsis
L’île des faisans est le plus petit condominium au monde. La moitié de l’année, elle appartient à l’État espagnol, et l’autre moitié à l’État français. Elle émerge au milieu de la rivière Bidasoa, frontière naturelle qui sépare les deux États.
Laida et Sambou, un couple local, se promènent devant l’île. Soudain, ils voient deux personnes traverser la rivière à la nage pour tenter de passer de l’autre côté en criant « à l’aide » et en se débattant… Quelques jours plus tard, un corps apparaît, celui d’un migrant décédé, et ce, juste lors de l’échange de souveraineté de l’île. Quel état prendra ses responsabilités ?
Critique
Comment auriez-vous agi face à cet appel au secours ?
Ce film est intelligent, puissant et touchant, il met l’accent sur le problème majeur de l’immigration qui doit être considéré sérieusement et avec empathie. Il éveille et/ou réveille les consciences individuelle et collective.
Quelle est notre responsabilité face aux problèmes ? On sait pertinemment que chacun.e d’entre-nous peut faire quelque chose pour que le monde se porte mieux. La solidarité doit être plus forte que jamais…
L’Île des Faisans est le premier long-métrage du cinéaste basque Asier Urbieta, déjà remarqué pour ses œuvres engagées (Altsasu, Pim Pam Pun).
Inspiré de faits réels survenus dans la rivière Bidasoa – où plusieurs exilés africains ont trouvé la mort ces dernières années – le film prend la forme d’un thriller ancré dans le réel, à la croisée du politique et de l’intime.
Produit par les équipes de As Bestas et Les Sorcières d’Akelarre, et sélectionné notamment au Festival de Cinéma des Droits Humains de Saint-Sébastien, L’Île des Faisans interroge les angles morts des politiques migratoires européennes, et les responsabilités étatiques face à la disparition de vies humaines en zone frontalière.
Bande-annonce
https://youtu.be/vHmiLvM4c_M?si=J-W_zAcs4afsaRCa
Crédit photo @Nicolás de Assas
