Le corps de l’âme

par Ludmila Oulitskaïa

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Quelles sont les nouvelles « nouvelles » de la future (probable) Prix Nobel de littérature Ludmila Oulitskaïa ? LE CORPS DE L’ÂME, aux éditions Gallimard, dans la Collection Du Monde entier, traduit du russe par Sophie Benech, en librairie demain, jeudi 7 avril 2022 pour notre plus grand bonheur. Ludmila Oulitskaïa est l’autrice russe la plus lue dans le monde et elle est connue aussi pour être une fervente critique de Poutine et du pouvoir russe. Ce nouvel opus de douze nouvelles au travers desquelles les personnages se posent des questions existentielles qui touchent l’âme et ses différentes formes selon les situations est écrit d’une plume talentueuse où la poésie efface la rudesse des épreuves.

Quatrième de couverture :

Si nous pouvons sentir, connaître et étudier notre corps, l’âme en revanche se refuse aux définitions. Que recouvre-t-elle précisément ? Est-elle présente tout au long de notre existence, ou se révèle-t-elle seulement à certains moments ?

Telles sont les questions que se posent les personnages qui peuplent ce livre, à des instants à la fois exceptionnels et quotidiens : un médecin légiste s’interrogeant sur des traces visibles, une épouse esseulée qui se découvre des propriétés physiques étonnantes, un jeune homme qui se fond dans un paysage bien-aimé. En un subtil jeu d’échos, ces points déposés à la lisière entre la vie et la mort tracent une esquisse surprenante et délicate du passage dans l’au-delà.

Dans ce livre hors du commun nimbé d’une lumière apaisante, Ludmila Oulitskaïa fait scintiller des éclats de vie qui dessinent un atlas de l’âme.

« Nous en savons beaucoup plus sur le corps que sur l’âme. Personne ne peut dessiner un atlas de l’âme. Il ne nous est donné que d’entrevoir parfois une zone frontalière. Au fur et à mesure que nous approchons de cette frontière, on sent de telles vibrations, on découvre des détails si subtils qu’il est presque impossible d’en parler dans notre langage magnifique, mais limité.

S’en approcher est risqué et très dangereux.

Cette zone est fascinante, et plus on avance dans la vie, plus la fascination devient puissante. »

Ludmila Oulitskaïa

 

L’écriture sensible de l’autrice est douce et belle même lorsqu’elle aborde des sujets graves, terrifiants ou lugubres. Ludmila Oulitskaïa a le don de créer des ambiances propres à son pays, des atmosphères parfois sombres et parfois lumineuses entre le monde visible et le monde invisible. Dans le texte d’ouverture de ce nouveau livre, la narratrice plonge le lecteur et la lectrice dans une poésie touchante sur l’amitié, qui se poursuit avec la merveilleuse nouvelle Le Dragon et le Phénix, tout aussi émouvante. Des liens se tissent de manière subtile entre les êtres d’ici et d’ailleurs, d’un haut-delà qui parfois ne semble pas si éloigné. Les destins qu’elle nous invite à découvrir sont comme des contes. On y sent à la fois des tensions, de l’ironie et beaucoup de tendresse. Ces tragédies intimes reflètent la fragilité des êtres et la force qu’ils sont capables de déployer pour toujours espérer.

Florence Courthial

Le Corps De L’âme, par Ludmila Oulitskaïa

Traduit du russe par Sophie Benech

Éditions Gallimard, Collection Du monde entier

www.gallimard.fr

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